Dans la fraîcheur du Parc des Druides, entre ombre et lumière, Catherine, Marie-France, Mo’, Françoise, Judithe, Isaline, Michel, Vincent

étions autour de notre invité Jean-Pierre Lambret alias Franz Hersenne, écrivain, venu nous raconter la vie et l’œuvre de l’écrivain Académicien, feu Michel Morht avec lecture d’extraits de « La Prison Martime » une écriture poétique, vive et sincère  : Le Roi-Arthur est un cotre à « tape-cul » sur lequel le narrateur, Hervé, qui est aussi le protagoniste, embarque comme matelot. Ce jeune bachelier, orphelin de ses deux parents noyés après le chavirement de leur barque lorsqu’il avait neuf ans, a été placé dans une école religieuse où il est endoctriné par les théories nationalistes et indépendantistes bretonnes d’un prêtre dénommé le Grand-Foc. Son équipée va lui donner l’occasion de participer à une bagarre avec des pêcheurs anglais qui entendent occuper quelques ilots anglo-normands au statut contesté. Tempêtes, trafics, mais aussi conquêtes féminines au gré de quelques escales terriennes, en Bretagne, en Irlande et en prison, jalonnent ce récit d’apprentissage situé à l’été 1923 et raconté comme un souvenir de jeunesse de l’auteur. Le livre est un témoignage sur la vie de l’aristocratie locale, sur le combat autonomiste breton et celtique, sur la querelle juridique franco-britannique au sujet des Minquiers et des Ecrehous[], sur la magistrature française entre les deux guerres. Récit d’aventure, paru en un temps où la mode était plutôt au nouveau roman, il s’inscrit dans la lignée d’écrivains comme Jacques Perret ou Jean Raspail férus de navigation. Michel Mohrt appartient à l’association des écrivains de marine. Nous avons poursuivi nos lectures avec des histoires parfois étranges, non loin du bar des sanglots et de la rue du bonheur. Des coups de cœurs aussi sur l’actualité, dénoncer pour ouvrir une porte sur la vérité n’est pas dénoncer, casser le silence reste parfois un acte de bravoure. Quant à la liberté de la langue pour adoucir le court du temps, elle reste le travail des nuits et des jours de la plupart de nos écrivains et l’Académicienne Dominique BONA a très bien su, à travers un récit intime, raconter cela puisqu’il en est de même pour les peintres.

Mais nous avons eu une surprise de taille ! Mo’ a vécu un évènement improbable et le voici restitué par elle : « Rencontre littéraire avec la bouquiniste du marché du lundi au port.
Comment en cherchant une œuvre de Zenaïde FLEURIOT,  auteur  briochine,  on rencontre une bouquiniste petite nièce de Zenaïde et comment en parlant on rencontre Roger VERCEL beau père du bouquiniste. » C’est une histoire à dormir debout non ? Merci au destin…

Les auteurs du jour venus en visite :

« La Prison Maritime » – de Michel MORHT

« Gare à Lou » – de Jean TEULE

« Mon Père » – de Grégoire DELACOURT

« Elle s’appelait Sarah » – de Tatiana de ROSNAY et Pascal BRESSON HORNE (roman graphique)

« Baroque sarabande » – de Christiane TAUBIRA

« Mes vies secrètes » – de Dominique BONA* (un livre extraordinaire avec de véritables enquêtes, superbement écrit, délicieux à souhait que je recommande à tous). *Madame BONA a pris la suite au fauteuil de M. Michel MORHT.

Notre prochain rendez-vous sera une visite privée à la maison Ernest RENAN le 22 août 2019. Nous nous retrouverons sur le parking Eric Tabarly à 10 h pour covoiturage