La rentrée littéraire a été bien assurée à La Coquille, dans la salle de la « Bouquinerie Gourmande » avec : Dom, Catherine, Moumoune, Josiane, Annick, Fleur, Marie, Yveline, Rose, Isaline, Vincent. Un nombre encore en augmentation ! Des lectures diversifiées, avec au cœur toujours une grande humanité que nous mettrons toujours en avant.

Le 7ème art a porté de grandes comédiennes au firmament, mais le prix à payer est lourd parfois. Ainsi nous avons fait une seconde lecture de Romy, avec ses rêves, ses amours, ses drames : Qui, plus que Romy Schneider, ravissante icône au triste destin, a fasciné les foules ? Lorsqu’elle est retrouvée morte dans un appartement parisien, le matin du 29 mai 1982, à seulement 43 ans et quelque mois après le décès de son fils, la presse s’enflamme. Suicide ou mort accidentelle ? Chacun interprète, fantasme, invente les circonstances de cette fin tellement cinématographique. Avec grâce et affection, loin de tout sensationnalisme, Violaine de Montclos tente de percer ce mystère et reconstitue, grâce aux nombreux témoins qu’elle a rencontrés, ce que furent ces derniers jours. Respect.
Il est parfois plus difficile de respirer en dehors de l’eau que dans les profondeurs des vastes océans…
Sur l’île de Jeju, au sud de la Corée, Hana et sa petite soeur Emi appartiennent à la communauté haenyeo, au sein de laquelle ce sont les femmes qui font vivre leur famille en pêchant en apnée.
Un jour, alors qu’Hana est en mer, elle aperçoit un soldat japonais sur la plage qui se dirige vers Emi. Aux deux filles on a maintes fois répété de ne jamais se retrouver seules avec un soldat. Craignant pour sa soeur, Hana rejoint le rivage aussi vite qu’elle le peut et se laisse enlever à sa place. Elle devient alors, comme des milliers d’autres Coréennes, une femme de réconfort en Mandchourie.
Ainsi commence l’histoire de deux soeurs violemment séparées. Alternant entre le récit d’Hana en 1943 et celui d’Emi en 2011, Filles de la mer se lit au rythme des vagues et dévoile un pan sombre et bouleversant de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en Asie. Au fil du récit, par la grâce de leurs liens indéfectibles, les deux héroïnes nous ramènent vers la lumière, ou l’espoir triomphe des horreurs de la guerre.
Ce matin-là, Aude est venue trouver refuge au parc des Buttes-Chaumont après avoir découvert l’infidélité de son mari. Alexandre, lui, est contraint de faire un choix entre son grand amour et sa famille. Quant à Nicolas, il s’inquiète des motifs qui ont poussé son frère à annuler le rendez-vous qu’ils avaient ensemble dans ce même parc. Chacun plongé dans ses propres tourments, Aude, Alexandre et Nicolas débouchent en même temps sur le pont qui mène à l’île du Belvédère. Face à eux, une adolescente suspendue dans le vide menace de sauter. Portés par un même élan, sans réfléchir, ils se précipitent tous les trois pour la retenir. Aucun d’eux n’imagine alors combien ce geste va profondément transformer leur vie. Car ce sauvetage a un prix : celui de la promesse qui les lie désormais… Ensemble, on est plus forts ! Une grande histoire d’amour et d’amitié comme on rêve tous d’en vivre.
Notre roman collectif, est venu de nouveau se glisser dans nos lectures, il est vrai que chacun a son mot à dire puisqu’il s’agit de nos auteurs de l’A.L. Merci à Annick pour son analyse complète et ses encouragements. Bon retour de sa part.
L’auteur à probablement mis un petit quelque chose de lui dans ce roman : « Sept fois ils se sont dit oui. Dans des consulats obscurs, des mairies de quartier, des grandes cathédrales ou des chapelles du bout du monde. Tantôt pieds nus, tantôt en grand équipage. Il leur est même arrivé d’oublier les alliances. Sept fois, ils se sont engagés. Et six fois, l’éloignement, la séparation, le divorce… Edgar et Ludmilla… Le mariage sans fin d’un aventurier charmeur, un brin escroc, et d’une exilée un peu « perchée », devenue une sublime cantatrice acclamée sur toutes les scènes d’opéra du monde. Pour eux, c’était en somme : « ni avec toi, ni sans toi ». A cause de cette impossibilité, ils ont inventé une autre manière de s’aimer. Pour tenter de percer leur mystère, je les ai suivis partout, de Russie jusqu’en Amérique, du Maroc à l’Afrique du Sud. J’ai consulté les archives et reconstitué les étapes de leur vie pendant un demi-siècle palpitant, de l’après-guerre jusqu’aux années 2000. Surtout, je suis le seul à avoir recueilli leurs confidences, au point de savoir à peu près tout sur eux.
À l’origine d’un one-woman-show joué par l’auteure à Broadway. La pièce est le résultat de plus de 200 interviews de femmes, auxquelles l’auteure a demandé de s’exprimer sur ce sujet tabou dont le titre de l’ouvrage reste provocateur, un bon moyen aussi d’en faire un produit marketing. C’est le texte intégral de la pièce dans une nouvelle traduction qui fait l’objet d’un livre, avec l’édition augmentée de onze nouveaux monologues. Certaines de nos lectrices ont vu la pièce, d’autres ont lu le livre, dans les deux cas elles ont apprécié l’œuvre dans son intégralité.
Un après-midi d’été, Milo, douze ans, fonce à vélo sur une route de campagne. L’ivresse de la descente, un virage, et c’est la chute. Tandis que l’enfant se bat pour sa vie, c’est toute sa famille qui vole en éclats. Milo était censé réviser ses cours d’histoire. Que faisait-il sur cette route ? Chacun cherche le coupable, mais personne n’est innocent. Dans ce ballet des aveux où défilent les parents, Céleste et Lino, l’indéchiffrable grand-mère Jeanne et la jeune tante Marguerite, se dessinent peu à peu les mensonges, les rapports de force et les petits arrangements qui cimentent la famille. L’amour que tous portent à Milo suffira-t-il à endiguer la déflagration ? Un roman vibrant qui explore avec justesse nos cheminements souterrains vers le pardon.
Rien ne relie les passagers montés à bord du train de nuit n° 5789. À la faveur d’un huis clos imposé, tandis qu’ils sillonnent des territoires endormis, ils sont une dizaine à nouer des liens, laissant l’intimité et la confiance naître, les mots s’échanger, et les secrets aussi. Derrière les apparences se révèlent des êtres vulnérables, victimes de maux ordinaires ou de la violence de l’époque, des voyageurs tentant d’échapper à leur solitude, leur routine ou leurs mensonges. Ils l’ignorent encore, mais à l’aube, certains auront trouvé la mort. Ce roman au suspense redoutable nous rappelle que nul ne maîtrise son destin. Par la délicatesse et la justesse de ses observations, Paris-Briançon célèbre le miracle des rencontres fortuites, et la grâce des instants suspendus, où toutes les vérités peuvent enfin se dire. Avis partagés, toujours des longueurs inutiles, et parfois un peu des cancans de couloirs.
Des textes poétiques et engagés qui voyagent dans les interstices de l’œuvre romanesque de Laurent Gaudé, dénonçant le sort que les hommes font aux opprimés, hier esclaves assujettis au commerce triangulaire des pays riches, aujourd’hui migrants économiques et réfugiés en quête d’une introuvable terre d’accueil. Du grand art poétique ! qui relève le niveau…
Attention aux deux bestioles, elles ne font pas de cadeaux ! : Yvon et Erwan, de la police de Quimper, sont appelés en renfort par la brigade de Plélan-le-Grand en Brocéliande. Bien évidemment, la chatte Catia et son fidèle Hector le saint-hubert les accompagnent. De prestigieuses demeures ont été cambriolées, un petit chat noir sculpté dans du bois ayant été à chaque fois laissé sur les lieux. L’un des propriétaires, un homme politique haut placé, est même menacé de mort par une missive anonyme dont les lettres s’avèrent provenir d’un grimoire du VIe siècle ! Commence alors pour l’équipe de choc, au coeur de la mythique forêt, une enquête hallucinante auprès de protagonistes dont les noms perdurent depuis quatorze siècles, descendants de la légende arthurienne, de Perceval à Lancelot en passant par Viviane et Merlin. Ce petit monde se déchire en luttes politiques dans lesquelles deux partis s’affrontent : le C.I.A, Cercle Interceltique Arthurien, et le F.B.I, Forêt Brocéliande Immortelle. Le mystère va s’épaissir encore davantage lorsque la fameuse épée Excalibur et l’extraordinaire Table Ronde vont être découvertes… Un roman savoureux qui fait du bien avec le rire assuré.

*Nous parlons encore de nous ! mais nous défendons notre « produit A.L. » !

Les romans étudiés ce jour, nos auteurs choisis pour la rentrée !

« Adieu Romy » de Violaine de MONCLOS (seconde lecture)
« Filles de la mer » de Mary Lynn BRACHT
« Ces petits riens qui nous animent » de Claire NORTON
« Noir algorithme en Goëlo »* roman collectif : Vincent LARNICOL, Françoise GAILLARD, Catherine MALASSENET, Michèle DAVID, Isaline REMY
« Les sept mariages d’Egard » de Jean-Christophe RUFFIN
« Monologues du vagin » de Eve ENSLER
« Liv Maria » (seconde lecture appréciée) de Julia KERNINON
« Pardonnable, impardonnable » de Valérie TON CUONG
« Paris-Briançon » de Philippe BESSON
« De sang et de lumière » de Laurent GAUDE
« Les chats noirs de la Table Ronde » en Brocéliande, de Gérard CHEVALIER

Notre prochain rendez-vous aura lieu Jeudi 8 septembre 2022 à La Coquille toujours à 15 h.