Encore un jeudi littéraire passionnant ! avec Fleur, Gabrielle, Marie-France, Françoise, Odile, Josiane, Yveline, Isaline, Vincent.

Ils sont deux, puis quatre et finalement huit enfants qui font route ensemble sur le sentier des douaniers, cherchant chacun à leur manière, une issue à leur histoire personnelle. Leur disparition mettra en alerte la gendarmerie et particulièrement Norma, qui pensait s’être éloignée du bourbier. Dans le sillage des Huit, le chaos des adultes s’ébranle. Au bout du sentier illuminé par leur force de vie, un autre monde ?… Une écriture fluide et touchante, une vérité sur les adolescents en souffrance et que l’ont dit difficiles.
L’abbé délaisse sa messe avant le réveillon, le sous-préfet bâcle son discours et se roule dans l’herbe, la mule du pape médite sept années de vengeance. Sans compter la jolie chèvre blanche qui cherche la liberté et trouve le loup. Ces contes souriants ont l’accent chantant de la Provence et ravivent, comme la Madeleine de Proust, tous les souvenirs d’enfance. Une écriture magnifique qui ne prend pas une ride. Beauté et élégance du style. A lire ou à relire c’est savoureux !
Kiev, 1919 : c’est la cacophonie révolutionnaire. Des armes à foison, de l’ordre nulle part, des bandits et des voleurs cent fois plus nombreux. La ville est tombée aux mains des bolcheviks en février et le nouveau pouvoir s’y met en place tant bien que mal alors que la guerre civile fait rage dans la région, en proie à des combats opposant blancs et rouges, anarchistes et nationalistes… Samson, jeune étudiant, se retrouve du jour au lendemain à devoir se débrouiller seul, après avoir perdu son père et son oreille droite sous le sabre d’un cosaque. Dès lors tout se précipite. Enrôlé presque par hasard dans la milice, Samson va bientôt se lancer dans une enquête où son oreille jouera un rôle quelque peu inattendu…
Voici le roman le plus célèbre et le plus émouvant de Marlen Haushofer, journal de bord d’une femme ordinaire, confrontée à une expérience-limite. Après une catastrophe planétaire, l’héroïne se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt autrichienne, séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s’être pétrifiée durant la nuit. Tel un moderne Robinson, elle organise sa survie en compagnie de quelques animaux familiers, prend en main son destin dans un combat quotidien contre la forêt, les intempéries et la maladie. Et ce qui aurait pu être un simple exercice de style sur un thème à la mode prend dès lors la dimension d’une aventure bouleversante où le labeur, la solitude et la peur constituent les conditions de l’expérience humaine.
À quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d’une femme de trente-cinq ans dont il devient l’amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l’un de leurs rites consiste à ce qu’il lui fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, elle disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de ses études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna parmi elles, accablée par ses coaccusées. Un livre incontournable où les questions de culpabilité, de justice et de rédemption dépassent celle d’une génération.
3ème lecture mais il y en aura une 4ème la semaine prochaine, un peu confus pour le lecteur, nous finaliserons notre analyse de la lecture. À la fin du xixe siècle, dans une petite ville des Caraïbes, un jeune télégraphiste pauvre et une ravissante écolière jurent de se marier et de vivre un amour éternel. Durant trois ans ils ne vivent que l’un pour l’autre, mais Fermina épouse Juvenal Urbino, un jeune et brillant médecin. Alors Florentino, l’amoureux trahi, se mue en séducteur impénitent et s’efforce de se faire un nom et une fortune pour mériter celle qu’il ne cessera d’aimer, en secret, cinquante années durant. L’auteur de Cent ans de solitude et de Chronique d’une mort annoncée, prix Nobel 1982, donne libre cours à son génie de conteur, à la richesse de son imagination et à l’enchantement baroque de son écriture.
Et puisque la littérature et la cuisine sont des gourmandises : Sissy Dudevant nous invite à la table gasconne de George Sand et nous fait saliver tout au long de ce livre, par une belle évocation des terroirs du Sud-ouest de la France, qui ont, depuis la mémoire des temps, séduit les fins gourmets. D’une famille authentique épicurienne et chaleureuse, des fourneaux du baron Casimir Dudevant et de son épouse, notre future George Sand, à ceux de Magné sa grand-mère maternelle, l’auteur nous dévoile avec son regard attentif et respectueux, la cuisine en situation où l’on découvre avec ravissement, l’originale présence de ses illustres aïeux. Chaque recette, chaque souvenir d’enfance décrit avec gourmandise, l’ambiance d’un milieu convivial et friand de bonne chère, agrémenté de notes et commentaires, historiques ou anecdotiques, parfois moqueurs et truculents, pour notre plus grand plaisir. L’auteur : Sylvette-Elise Dudevant, dite Sissy, a passé sa jeune enfance en Gascogne, sur les terres de ses grand-parents maternels, celles aussi du baron Casimir Dudevant et de son épouse Aurore Dupin, future George Sand. Passionnée d’arts culinaires, de cultures et traditions diverses, cette autodidacte, éprise de belles lettres, de poésie et de spiritualité, à la faconde intarissable, aime partager ses nombreuses activités avec le grand public. Elle a ainsi publié un recueil de poésie, rédigé de nombreuses chroniques dans des magazines et reçu plusieurs distinctions littéraires.

Les ouvrages évoqués ce jour :

« Sentiers » de Bernadette CHAMPALOU
« Les lettres de mon moulin » d’Alphonse DAUDET
« L’oreille de Kiev » de Andreï KOURKOV
« Le mur invisible » de Marlen HAUSHOFER
« Le liseur » de Berhnard SCHINK
« L’amour au temps du choléra » de Gabriel GARCIA LORCA (3ème lecture)
« George Sand et ses recettes gasconnes » de Sissy DUDEVANT

Notre prochain rendez-vous aura lieu jeudi 4 mai 2023 à 15 h, salle du conseil de l’ancienne mairie,