Ce jeudi, nous recevions David Farmer, écrivain quinocéen, venu nous présenter son 5ème opus, « Les Larmes Brûlées ». Un moment d’exception, tant sur le plan historique, philosophique et poétique. Auteur engagé, de nombreux éclairages ont été apportés et le débat a été riche.
Etaient présentes : Marie-France, Fleur, Colette que nous accueillons au sein de notre groupe, Gabrielle, Marie1, Annick, Rose, Isaline, et (Vincent par procuration qui a étudié un roman qu’il nous transmet).

Les larmes brûlées – David FARMER
David Farmer a parlé de son parcours littéraire qui date professionnellement depuis 5 ans mais en réalité son besoin d’écriture était présent depuis l’enfance, il lui fallait trouver le temps. Il a présenté tous ses ouvrages et a répondu à toutes nos questions, même les plus délicates. Voici ce qu’en dit si bien Yveline dans son article pour Ouest France qui paraîtra demain matin : « Avec ce 4ème roman présenté aujourd’hui aux membres de l’Académie des Lettres et qu’il présentera également samedi 17 juin à 15 h au Fanal, l’écrivain quinocéen David Farmer se libère de ses tourments et interrogations restés trop longtemps sans réponse. Il en trouvera la clé dans un autre monde, une autre vie… « Je suis irréductiblement autre chose. Et c’est cette autre chose qui me dévore ». Cette phrase de l’auteur narrateur, David Farmer, illustre et résume parfaitement l’esprit de ce roman, qui aborde avec finesse et prudence la perspective de la réincarnation. L’histoire. L’esprit d’un homme vole en éclats sous l’onde de choc d’un événement banal. Dévoré par ses démons intérieurs, il ne contrôle plus rien. Il voudrait circonscrire le feu, ramasser et recoller ces morceaux de lui-même. En vain. Désemparé, il décide de se raconter à un lecteur omniprésent. Et les larmes versées brûlent le tissu du temps. Des éclats de mémoires giclent à la surface de sa conscience. Le rideau se déchire et il se souvient. Une douleur inouïe surgit de cette lave en fusion. Ce cri inhumain, venu d’ailleurs, c’était hier. C’était cette autre vie anéantie. .Le récit suit une progression ralentie par une écriture tourmentée, reflet des souffrances intérieures et des questionnements de l’auteur. Avec un fil rouge, la quête d’amour, de cet amour intense vécu dans cette autre vie, et retrouvé dans la douleur… « Libéré de cette injonction qui me taraude depuis ma naissance, je vais pouvoir enfin pouvoir vivre et écrire ce qui est l’essence même de l’être humain : l’amour ». Après Heidegger le nazi, puis le Cap des Affranchis, et Vive le Tibet de Pema, Les Larmes brûlées, sorti en mai dernier, est le 4e roman de David Farmer. Il y poursuit son cheminement, entre révoltes et combats contre la barbarie fasciste et nazie, contre celle de toutes les dictatures, à l’image de la Chine envers le peuple tibétain, contre tous les rejets de la différence, contre les injustices, terreau et ferment de toutes les guerres qui ont secoué l’humanité. Il y retrouve ici, les racines profondes enfouies au plus profond de son être, de sa haine et de sa répulsion envers tous ces fléaux qu’il combat depuis toujours. Des racines enfouies dans le socle d’un autre monde, d’une autre vie… »
Anthologie de poésie américaine – Alain BOSQUET, Edgar Poe, Emily Dickinson, Walt Whitman, ont été évoqués, quelques vers ont été lus mais on le sait la traduction ne peut s’approprier tous les sens de la poésie et sa musicalité d’origine.
A l’ouest les poétesses – Sybille ORLANDI, Marina DAMJANOVIC, Barbara BIGOT-FRIEDEN, Theo Judit MAYER. Un collectif de textes poétiques contemporains, qui peut permettre à certaines personnes de « renouer » avec la poésie si elles sont hostiles… un recueil de belle facture.
Et mon ombre se déshabille – Robert BLONDEL pour une 2ème lecture mais bien différente de la précédente, mais peut-être faut-il avoir vécu une vie parisienne pour « encaisser » les propos ? Très réaliste, écriture qui aurait pu être poussée un peu plus pour agrémenter le récit.
UN HOMME ACCIDENTEL – Philippe BESSON – Recommandé par Vincent :
À Los Angeles, ville de tous les dangers, vices et plaisirs, le narrateur, flic, marié, enquête sur le meurtre d’un adolescent Billy Greenfield, trempé dans des affaires de drogue et de prostitution. Avec McGill, l’enquête paraît fluide, mais pour le narrateur, pas vraiment. Elle va le conduire sur le chemin d’un autre homme, Jack Bell, une jeune star de cinéma hollywoodien en stand-by. Très vite, l’intrigue criminelle vire à l’intrigue amoureuse…
Un joli roman, léger, clinique sur le paradis et l’enfer de Los Angeles, sur le désir, sur le danger… Un exemple de l’autre côté et de ses conséquences. Avec Philippe Besson, on n’est pas dans le brut, plutôt dans une sensibilité brute, à fleur de peau. Bien aimé.

Notre prochain rendez-vous aura lieu jeudi 22 juillet à 15 h – Ancienne Mairie – salle du conseil. Et nous recevrons Michelle BRIEUC pour « Pierre LOTI – le dandy magnifique » un autre débat pour une figure libre et inspirante.