Joseph Ernest Renan, né le 28 février 1823 à Tréguier (Côtes-du-Nord) et mort le 2 octobre 1892 à Paris, est un écrivain, philologue, philosophe et historien français.

Curieux de science, Ernest Renan est immédiatement convaincu par les hypothèses de Darwin sur l’évolution des espèces. Il établit un rapport étroit entre les religions et leurs racines ethnicogéographiques. Une part essentielle de son œuvre est d’ailleurs consacrée aux religions avec par exemple son Histoire des origines du christianisme (7 volumes de 1863 à 1881) dont le premier tome est consacré à la Vie de Jésus (1863). Ce livre qui marque les milieux intellectuels de son vivant contient la thèse, alors controversée, selon laquelle la biographie de Jésus doit être comprise comme celle de n’importe quel autre homme, et la Bible comme devant être soumise à un examen critique comme n’importe quel autre document historique. Ceci déclenche des débats passionnés et la colère de l’Église catholique.

Ernest Renan est considéré aujourd’hui comme un intellectuel de référence avec des textes comme Prière sur l’Acropole (1865) ou Qu’est-ce qu’une nation ? (1882). Dans ce discours, Renan s’efforce de distinguer race et nation, soutenant que, à la différence des races, les nations s’étaient formées sur la base d’une association volontaire d’individus avec un passé commun : ce qui constitue une nation, ce n’est pas de parler la même langue, ni d’appartenir à un groupe ethnographique commun, c’est d’« avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore » dans l’avenir.

Son intérêt pour sa Bretagne natale a été également constant de L’Âme bretonne (1854) à son texte autobiographique Souvenirs d’enfance et de jeunesse (1883).

Les membres de l’Académie des Lettres : Catherine, Marianne, Michèle, Myriam, Fleur, Isaline, Vincent et Valdo ont été accueillis par Sandrine, guide professionnelle, pour une visite privée à la maison natale d’Ernest Renan. Dans ce lieu de mémoire c’est tout l’âme de l’écrivain qui est présente. La reconstitution de son bureau est particulièrement émouvante, son habit et son épée de l’Académie française ajoute une note à la vie si particulière de cet écrivain théologien qui n’a cessé ses travaux de recherche spirituelle. Son parcours atypique n’a pas toujours été compris et la confusion s’est mêlée à des accusations anticléricales non justifiées. Pour le grand officier de la légion d’honneur le parcours de ses travaux aura été le combat de toute une vie.

Notre jeudi littéraire à Tréguier a été un enchantement.

A jeudi prochain pour nos JL à 15 h dans un nouveau lieu d’accueil : Hôtel-Restaurant-Salon de Thé « Le Saint-Quay » anciennement Signatures.