Sont venues nous rejoindre aujourd’hui : Marie et Elsa accueillies par Deborah, Françoise, Marie-France, Annick, Isaline, Yveline, Vincent.

La diversité de nos lectures nous a entraînés sur des chemins de traverse tant les sujets étaient sensibles ou intrigants.
Son cadavre est remonté, comme celui d’autres femmes, à la surface de l’eau. Six au total… Là-bas, dans les forêts du New Hampshire, le lieu maudit porte un nom : le lac aux suicidées. Mais nous en saurons plus la semaine prochaine… promesse de Annick.
Entrer dans Tourbillons, c’est rencontrer celui qui va à cloche-pied au bord des précipices, celle qui marche sur l’eau parce qu’elle ne sait pas nager, ceux qui laissent le vent retourner leurs parapluies. Chez eux le froid brûle, la lumière aveugle, la réalité est limpide et cruelle derrière les mystères.
Jacques Allano était libraire en Bretagne, à Saint-Brieuc. Faute de successeur, il était sorti de sa retraite, prise presque dix ans plus tôt, pour revenir en octobre 2019 à la tête de la librairie dont il était le cofondateur, Le Pain des rêves, et empêcher sa fermeture. Il en a été profondément heureux jusqu’au 16 mars 2020. Confronté à ses fragilités pendant le premier confinement, il s’est suicidé quelques jours après la réouverture de la librairie, le 16 mai 2020.
Leurs lettres débutent par des « mon vieux Louis » ou « mon Albert ». Elles se terminent par des expressions comme « très affectueusement » ou « ton vieux » : publiée par Gallimard à l’occasion du centenaire de la naissance d’Albert Camus, sa correspondance avec l’écrivain breton Louis Guilloux témoigne d’une amitié indéfectible.
« J’allais conjurer le sort, le mauvais oeil qui me collait le train depuis près de trente ans. Le Voyant d’Étampes serait ma renaissance et le premier jour de ma nouvelle vie. J’allais recaver une dernière fois, me refaire sur un registre plus confidentiel, mais moins dangereux. » Universitaire alcoolique et fraîchement retraité, Jean Roscoff se lance dans l’écriture d’un livre pour se remettre en selle 
« J’ai compris depuis ce qui motiverait mon chemin d’écrivain. Présenter à l’adulte que je suis devenu l’enfant que je fus. » – Résilience –
 « On n’apprend des vérités si fortes qu’en ayant soif, qu’en éprouvant l’amour et en mourant : trois activités qui nécessitent un corps. »
Le jeune Nicolas a commis l’irréparable ; au cours d’une fête, il bouscule Sandra qui se refuse à lui, un méchant clou dépassant du mur fait le reste : la nuque transpercée, l’adolescente meurt sur le coup.
Or Nicolas est fils de ministre, lequel confie à Yvan, l’ordonnateur des basses besognes, le soin d’arranger les choses en trouvant un coupable de substitution.
Pour la première fois depuis quinze ans, le nom de cette femme lui occupait l’esprit, et ce nom entraînerait à sa suite, certainement, le souvenir d’autres personnes qu’il avait vues autour d’elle, dans la maison de la rue du Docteur-Kurzenne. Jusque-là, sa mémoire concernant ces personnes avait traversé une longue période d’hibernation, mais voilà, c’était fini, les fantômes ne craignaient pas de réapparaître au grand jour…

Les ouvrages présentés ce jeudi sont :

« L’affaire Clara Miller » de Olivier BAL
« Tourbillons » de Nicolette COOK
« Un libraire » de Mérédith LE DEZ (2ème présentation augmentée)
« Albert Camus – Louis Guilloux – correspondance 1945 – 1959
« Le voyant d’Etampes » d’Abel QUENTIN
« L’enfant réparé » de Grégoire DELACOURT
« Soif » de Amélie NOTHOMB
« Et le silence sera ta peine » de Elodie GEFFRAY
« Chevreuse » de Patrick MODIANO

Notre prochain rendez-vous aura lieu jeudi 11 novembre 2021 à la Coquille de la Bouquinerie Gourmande Hôtel Saint-Quay à 15 h.