Pour notre retour à « La Coquille » étions un petit groupe composé par : Marie-France, Françoise, Yveline, Isaline, et Vincent.

Nous avons commencé par la lecture de poèmes de Clo, des vers dont la beauté et les thèmes nous ont enchantés.
L’existence de Spencer Ashby, paisible professeur dans une bourgade de la région new-yorkaise, s’écroule un beau matin lorsqu’on découvre chez lui le cadavre de Belle, la fille d’une amie de sa femme, leur invitée pour quelque temps. Il est le principal suspect… Cet homme naïf, timide, quelque peu complexé, va connaître l’humiliation des interrogatoires policiers, l’ostracisme de ses collègues et l’hostilité de la petite ville. Lorsqu’il apprend qu’aucune charge n’est retenue contre lui, il se croit tiré d’affaires. C’est à ce moment-là pourtant que sa vie va basculer dans la tragédie. Comment un individu peut être profondément traumatisé, au point de devenir le meurtrier qu’on l’a accusé d’être : c’est ce que nous relate, dans l’univers étroit et mesquin de la petite ville, le romancier de Lettre à mon juge et du Petit Homme d’Arkhangelsk.

Antoine Duris est professeur aux Beaux-Arts de Lyon. Du jour au lendemain, il décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au Musée d’Orsay. Mathilde Mattel, DRH du Musée, est rapidement frappée par la personnalité de cet homme taciturne, mystérieux, spécialiste de Modigliani, qui a choisi de s’effacer dans une fonction qui ne correspond pas à ses compétences reconnues.
Antoine est affecté à la salle des Modigliani, et Mathilde le surprend parfois à parler à mi-voix au portrait de Jeanne Hébuterne, la fiancée du peintre au destin tragique. Il fuit tout contact social, même si Mathilde ne le laisse pas indifférent. Personne ne connaît les raisons de cette reconversion ni le traumatisme qu’il vient d’éprouver. Pour survivre, cet homme n’a trouvé qu’un remède, se tourner vers la beauté.
Anna, Katel et Lucie. De générations différentes, ces trois femmes n’ont a priori rien en commun tant leurs trajectoires les distinguent. Pourtant, l’ancienne domestique au service d’une grande famille bourgeoise, la militante féministe devenue autrice et la jeune lieutenant de police partagent une commune détermination à faire front pour s’émanciper des conventions de leur époque respective et affronter certains secrets tapis au plus profond de leur mémoire familiale. Des années 1950 aux années 2000, l’auteure entrecroise les destins de ces femmes destinées à rester dans l’ombre qui, chacune à leur manière, rejetant les assignations et combattant les violences dont elles peuvent être victimes, apprennent à gagner en dignité, composant ainsi une délicate ode à l’affirmation de soi et à la liberté retrouvée.
Parallèlement à ses romans et récits, A. Ernaux, dont il s’agit, tient un journal dans lequel elle consigne au fil des jours ses réflexions et pensées sur la vie et ses recherches en écriture.
Des fragments de ce journal sont ici réunis, rendant compte d’un long dialogue de l’écrivain avec elle-même. Un ouvrage très intéressant permettant de comprendre la complexité et les sujets choisis pour l’écriture.

Les ouvrages et leurs auteurs étudiés ce jour :

« Ombres et lumières » de Clo SCOLAN (poèmes choisis)
« La mort de Belle » de Georges SIMENON
« Vers la beauté » de David FOENKINOS
« Tout rendre au vent » de Marion MILLO
« L’atelier noir » de Annie ERNAUX

Notre prochain rendez-vous aura lieu jeudi 28 avril 2022, à 15 h à « La Coquille »