Par petites vagues successives, sont arrivés : Clo, Marie, Marie-France, Isaline, Vincent, puis un peu plus tard Yveline venue nous rejoindre, puis repartie sur ses lieux de rendez-vous journalistiques, puis Rose est venue nous renjoindre pour accompagner la fin de notre parcours littéraire du jour. Nous remercions tout particulièrement Natalie qui a ouvert son établissement rien que pour nous, car toujours en travaux…

Les parfums sont toute la vie pour Sylvain Bragonard. Il a le don de cerner n’importe quelle personnalité grâce à de simples senteurs, qu’elles soient vives ou délicates, subtiles ou entêtantes. Tout le monde y passe, même les morts dont il s’occupe tous les jours dans son métier d’embaumeur. Cette manière insolite de dresser des portraits stupéfie Alice, une jeune thésarde qui s’intéresse à son étrange profession. Pour elle, Sylvain lui-même est une véritable énigme : bourru, taiseux, il semble plus à l’aise avec les morts qu’avec les vivants. Elle sent qu’il cache quelque chose et cette curieuse impénitente veut percer le mystère. Doucement, elle va l’apprivoiser, partager avec lui sa passion pour la musique, et comprendre ce qu’il cache depuis quinze ans.
Suite de la semaine passée : Antoine est affecté à la salle des Modigliani, et Mathilde le surprend parfois à parler à mi-voix au portrait de Jeanne Hébuterne, la fiancée du peintre au destin tragique. Il fuit tout contact social, même si Mathilde ne le laisse pas indifférent. Personne ne connaît les raisons de cette reconversion ni le traumatisme qu’il vient d’éprouver. Pour survivre, cet homme n’a trouvé qu’un remède, se tourner vers la beauté.
A force de les fréquenter, il en est tombé amoureux. Au point de coucher sur le papier ses rêves les plus fous sur les Grèves de la baie de Saint-Brieuc. Et pourtant, au début, Tanguy Dohollau, illustrateur briochin, ne pouvait pas les voir en peinture. Ou, plus exactement, il les ignorait superbement, ces vastes étendues de vase, grise et insipide, toute ridée de filières inconstantes et fantasques. Et puis, il a suffi que le hasard (?) l’amène à louer un logement, dans la petite rue qui mène au phare de l’entrée du port du Légué, pour avoir le coup de foudre.

Alors qu’elle rentre d’une journée en forêt, Miên, une jeune femme vietnamienne, se heurte à un attroupement : l’homme qu’elle avait épousé quatorze ans auparavant et qu’on croyait mort en héros est revenu. Entre-temps Miên s’est remariée avec un riche propriétaire terrien, Hoan, qu’elle aime et avec qui elle eut un enfant. Mais Bôn, le vétéran communiste, réclame sa femme. Sous la pression de la communauté, Miên retourne vivre avec son premier mari.
Pour avoir jeté à la mer le promoteur immobilier Antoine Lazenec, Martial Kermeur vient d’être arrêté par la police. Au juge devant lequel il a été déféré, il retrace le cours des événements qui l’ont mené là : son divorce, la garde de son fils Erwan, son licenciement et puis surtout, les miroitants projets de Lazenec. Il faut dire que la tentation est grande d’investir toute sa prime de licenciement dans un bel appartement avec vue sur la mer. Encore faut-il qu’il soit construit.
Rencontre de nouveau avec Marguerite Duras : « Entre nous, sur la table, des feuilles de papier, un magnéto, des stylos, et le livre ouvert : Emily L. J’étais venue pour qu’elle me parle d’elle ».
 » Comprendrait-elle la déraison, le Grandiose destructeur que j’avais vécu et qui m’avait changée à jamais ?  » Une femme aux portes de la mor Un homme incapable d’en finir avec la vie. Leurs deux voix s’élèvent tour à tour pour nous confier leur histoire, leurs maux, leurs démons, et plus que tout l’amour fou. Un amour qui inspire, réunit et sauve autant qu’il a pu détruire et séparer.

Les ouvrages proposés aujourd’hui sont :

« Le parfum des cendres » de Marie MANGEZ
« Vers la beauté » de David FOENKINOS (2ème lecture)
« Par les grèves » de Tanguy DOHOLLAU
« Article 353 du Code Pénal » de Tanguy VIEL
« Le petit foulard de Marguerite D. » de Colette FELLOUS (2ème lecture)
« La déraison » de Agnès MARTIN-LUGAND