A La Coquille, ce jeudi en compagnie de nos auteurs et lecteurs : Martina, Odile, Isaline, Marie-France, et Vincent.

Nos lectures se sont côtoyées, entrechoquées, répondues.
Habitué aux destinations calamiteuses, Aurel, le petit Consul, est pour une fois affecté dans un lieu enchanteur : Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, est une ville pleine de charme au climat doux, au luxe élégant. Mais la tranquillité d’Aurel sera de courte durée… Le chef de poste de l’ambassade semble décidé à se débarrasser de lui. Quel secret peut bien cacher cet homme brutal et autoritaire ? Y aurait-il un lien avec la mort de son épouse, récemment victime d’un tragique et mystérieux accident, et dont le spectre plane au-dessus de l’ambassade ? Il n’en faut pas plus pour qu’Aurel se lance dans une enquête plus folle que jamais. Ce qui ne sont au départ que de fragiles intuitions prendront, entre mafias locales et grands contrats internationaux, l’ampleur d’une affaire d’État.
Lors d’un exposé en cours d’histoire sur les premiers autodafés nazis, Livio, 17 ans, retrace l’incroyable parcours de Magnus Hirschfeld, ce médecin juif-allemand qui lutta pour l’égalité hommes-femmes et les droits des homosexuels dès le début du XXe siècle. Homosexuel, c’est précisément le mot que n’arrive pas à prononcer Livio : ni devant son amie Camille, dont il voit bien qu’elle est amoureuse de lui, ni devant ses parents. Magnus Hirschfeld pourrait-il parler pour lui ? Sous le regard interdit des élèves de sa classe, Livio accomplit alors ce qui ressemble à un coming out. Deux histoires se mêlent et se répondent pour raconter ce qu’est le courage, celui d’un jeune homme prêt à se livrer, quitte à prendre feu, et celui d’un médecin qui résiste jusqu’à ce que sa bibliothèque de recherche soit brûlée vive. À un siècle de distance, est-il possible que Magnus Hirschfeld et Livio se heurtent à la même condamnation ?
Magnifique ! Comme ces regards croisés, à peine apaisés. Comme l’empreinte du temps dans la caresse du vent. Comme un fragment d’histoire, dont vous seul connaissez la suite. De père breton et de mère berrichonne, l’auteur Alain Goutal est né à Bourges le 30 septembre 1948. Il vit depuis 1972 sur les Hautes Terres de l’intérieur de la Bretagne : le Pays Plinn. Auteur protéiforme (bandes dessinées, illustrations, dessins de presse, affiches, clips télé, expositions), il est aussi cofondateur de Quai des Bulles, le festival de la Bande Dessinée et de l’Image Projetée de St Malo, qu’il a coorganisé pendant 17 ans. Il a collaboré à de nombreux périodiques dont : Pilote, Frilouz, Je lis des histoires vraies, Nitassinan, le Canard de Nantes à Brest, Oxygène, Cinémaction, Greenpeace, Bretagne Actuelle, Ar Men, Défi, Symbiose, le Lien, Actua 22, Nekepell, Pays de Bretagne, LDC Bédégrammes, Bretagne Magazine, L’Hebdo de Michel Field (Canal +) et le Grand Forum de Philippe Gildas (Canal +). Ainsi qu’à l’aventure de Dilhad Sul. Il a publié près de 25 albums et a aussi réalisé plus de 500 affiches. Enfin, depuis le début de 2009, Goutal anime au jour le jour un blog d’humeur, citoyen et politiquement incorrect : goutal.over-blog.com, dont un premier recueil, « Blog à part », a été publié en 2011, et un second, « Là où ça fait mal », au printemps 2013. Il sera présent au Festival Bulles d’Armor qui se déroulera à Saint-Quay-Portrieux ce week-end du 14 mai 2022.
En décembre 1991, quand Franck Sharko, tout juste sorti de l’école des inspecteurs, débarque au 36 quai des Orfèvres, on le conduit aux archives où il est chargé de reprendre l’affaire des Disparues du Sud parisien. L’état des lieux est simple : entre 1986 et 1989, trois femmes ont été enlevées, puis retrouvées dans des champs, violées et frappées de multiples coups de couteau. Depuis, malgré des centaines de convocations, de nuits blanches, de procès-verbaux, le prédateur court toujours. Sharko consacre tout son temps à ce dossier, jusqu’à ce soir où un homme paniqué frappe à la porte du 36. Il vient d’entrer en possession d’une photo figurant une femme couchée dans un lit, les mains attachées aux montants, la tête enfoncée dans un sac. Une photo derrière laquelle a été notée une adresse, et qui va entraîner le jeune inspecteur dans une enquête qui dépassera tout ce qu’il a pu imaginer…
Annie Ernaux est une écrivaine et professeure de lettres. Elle passe son enfance et sa jeunesse à Yvetot en Normandie. Née dans un milieu social modeste, de parents d’abord ouvriers, puis petits commerçants qui possédaient un café épicerie, elle fait ses études à l’université de Rouen puis de Bordeaux. Elle devient successivement professeure certifiée, puis agrégée de lettres modernes en 1971. Au début des années 1970, elle enseigne au lycée de Bonneville, au collège d’Évire à Annecy-le-Vieux puis à Pontoise avant d’intégrer le Centre national d’enseignement à distance (CNED). Ce dernier ouvrage de 38 pages aurait pu faire l’objet d’un chapitre, cette histoire personnelle est sans intérêt sauf pour l’auteur qui en fait un exutoire … Les éditions Gallimard sont tombées bien bas…
Depuis toujours, ils forment un bloc. Un père à la Montand, aventurier à ses heures, solaire et flamboyant, engagé à gauche. Une fille, admirative, amoureuse des mots. Ensemble, ils ont traversé les paysages riants de l’enfance mais aussi les pires épreuves : la perte d’un fils et d’un frère, puis celle d’une épouse et d’une mère, disparue à l’autre bout du monde. D’une famille de quatre, ils sont devenus deux, fragiles, blessés, mais obstinés à rétablir leur équilibre. Et puis survient une femme, éprise du père, qui l’apaise. Pourtant, très vite, l’attitude d’Édith déroute. D’où viennent ces malentendus, ces piques, cette agressivité ? Lors d’un séjour en Provence, tout bascule et la folie s’invite. Jusqu’au vertige. Ce récit est l’histoire d’un homme, pris au piège d’une relation toxique, et d’une fille prête à tout pour le sauver. Ariane Bois évoque ici l’emprise au féminin. Un texte intime et bouleversant.

Les ouvrages et publications du jour :

« Le flambeur de la Caspienne » de Jean-Christophe RUFIN
« Jour de courage » de Brigitte GIRAUD
« Présences » dessin et textes de GOUTAL
« 1991 » de Frank TILLIEZ
« Le jeune homme » de Annie ERNAUX
« Eteindre le soleil » de Ariane BOIS

Notre prochain rendez-vous aura lieu jeudi 19 mai 2022 à 15 h à La Coquille.