Une équipe exclusivement féminine pour ce jeudi avec : Yveline, Josiane, Annick, Marie-France, Françoise, Gabrielle, Isaline.

Dans les montagnes sauvages du Frioul, en Italie, le commissaire Teresa Battaglia, la soixantaine, la langue acérée et le coeur tendre, est appelée sur les lieux d’un crime pour le moins singulier : un homme a été retrouvé mort, les yeux arrachés. À côté de lui, un épouvantail fabriqué avec du cuivre, de la corde, des branchages… et ses vêtements ensanglantés. Pour Teresa, spécialiste du profilage, cela ne fait aucun doute : le tueur frappera à nouveau. Elle va devoir rassembler toute son énergie et s’en remettre à son expérience pour traquer cette bête humaine qui rôde dans les bois. Si tant est que sa mémoire ne commence pas à lui faire défaut…

Les rumeurs les plus folles courent sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, en Caroline du Nord. Pourtant Kya n’est pas cette créature sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. Abandonné à l’âge de dix ans par sa famille, c’est grâce au jeune Tate qu’elle apprend à lire et à écrire, découvre la science et la poésie. Mais Tate, appelé par ses études, doit partir à son tour. Et lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…

Paris 1944. Une fillette de quatre ans vit seule avec sa mère, femme fantasque qu’elle adore. Lorsque le père – qu’elle n’a jamais vu – rentre de sa captivité en Allemagne, l’existence de celle qu’on appelle « la petite » est bouleversée. Elle éprouve d’abord pour cet « intrus » de la haine, puis elle se met à l’aimer d’un amour absolu. Mais elle sera à l’origine d’un drame familial, dont l’ombre se dessinait dès les premières pages du livre. Qu’est-ce qu’un père ? C’est la question qui court tout au long de cette remontée de souvenirs, poignants mais distanciés, écrits à la troisième personne et dans une grande économie de style. La réponse, lumineuse, nous sera donnée dans les tout derniers mots du texte.

Hubert Reeves présente avec tendresse plusieurs dizaines de fleurs observées au quotidien sous ses fenêtres et dans les bois de Malicorne. Pissenlit Dent-de-lion, Véronique de Perse ou Monnaie du pape : chaque fleur sauvage a droit à son portrait, son anecdote, à l’évocation d’une sensation ou d’un souvenir. Puis, l’auteur nous rappelle, avec ses « Propos botaniques », la science de la ronde des saisons, la minutieuse pollinisation, les incroyables copies de l’ADN… Chaque fleur est illustrée par de superbes photos couleur de Patricia Aubertin.

« Confondre l’apparence physique de l’aimée avec celle d’une autre. Combien de fois il a déjà vécu cela ! Toujours avec le même étonnement : la différence entre elle et les autres est-elle donc si infime ? Comment se peut-il qu’il ne sache pas reconnaître la silhouette de l’être le plus aimé, de l’être qu’il tient pour incomparable ?»

« Et nous sommes comme des fruits. Nous sommes suspendus bien haut parmi des branches étrangement entrelacées, et nous sommes livrés à bien des vents. Ce que nous possédons, c’est notre maturité, notre douceur, notre beauté. Mais la force qui les nourrit coule à travers un seul tronc, depuis une racine qui a fini par s’étendre sur des mondes entiers. Et, si nous voulons témoigner de sa puissance, chacun de nous doit vouloir l’utiliser dans le sens qui est le plus propre à sa solitude. Plus il y a de solitaires, plus solennelle, plus émouvante et plus puissante est leur communauté. » Dans cette composition de jeunesse (1898) – ici enrichie de trois textes sur l’art de la même période -, se forment et se dessinent les plus grandes percées de la poétique de Rilke : de ce qui se nommera, dans les Élégies de Duino, « l’Ouvert » et « l’espace intérieur du monde ».

« Sans le vouloir, j’avais commis le crime parfait : personne ne m’avait vu venir, à part la victime. La preuve, c’est que je suis toujours en liberté. ».
C’est dans le hall d’un aéroport que tout a commencé. Il savait que ce serait lui. La victime parfaite. Le coupable désigné d’avance. Il lui a suffi de parler. Et d’attendre que le piège se referme. C’est dans le hall d’un aéroport que tout s’est terminé. De toute façon, le hasard n’existe pas.

Les ouvrages que nous avons lu pour ce jeudi, sont :

« Sur le toit de l’enfer » de Ilaria TUTI
« Là où chantent les écrevisses » de Delia OWENS
« Le père de la petite » de Maire SIZUN
« J’ai vu une fleur sauvage » de Hubert REEVES
« L’identité » de Milan KUNDERA
« Notes sur la mélodie des choses » de Rainer Maria RILKE
« Cosmétique de l’ennemi » de Amélie NOTHOMB

Notre prochain rendez-vous aura lieu jeudi 23 février 2023 à l’ancienne mairie salle du conseil, à 15 h.