Notre cercle de fidèles lectrices et lecteur s’est emparé de textes à la grande force littéraire. Avec les études de : Annick, Marie 1, Marie 2, Gabrielle, Josiane, Catherine, Françoise, Odile, Yveline, Rose, Isaline, Vincent.

4ème lecture, un autre regard sur ce texte remarquablement écrit, dont voici la présentation de l’éditeur : Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. A l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour. La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie. Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…
Une seconde lecture appréciée à sa juste valeur : Petitesannonces.fr : Jeune homme de 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple. Émile a décidé de fuir l’hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. À son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, devant le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une jeune femme coiffée d’un grand chapeau noir qui a pour seul bagage un sac à dos, et qui ne donne aucune explication sur sa présence. Ainsi commence un voyage stupéfiant de beauté. À chaque détour de ce périple naissent, à travers la rencontre avec les autres et la découverte de soi, la joie, la peur, l’amitié, l’amour qui peu à peu percent la carapace de douleurs d’Émile.
Seconde lecture pour ce roman, qui se veut une conversation et qui embarque le lecteur jusqu’au bout. Dans ce dialogue mené tambour battant, Amélie Nothomb s’en donne à cœur joie, faisant preuve une fois de plus de sa virtuosité. La phrase est vive, bondissante, corrosive, pour nous embarquer progressivement, mais sûrement, vers un retournement de situation dont l’auteur a le secret. D’autres lectures seront à venir pour parfaire l’histoire.
Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens.
Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s’en rendre compte les dernières paroles d’une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C’est là qu’Arnljótur aura aimé Anna, une amie d’un ami, un petit bout de nuit, et l’aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d’Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
C’est la guerre et c’est l’hiver. Deux hommes et une femme sont terrés dans un appartement. Combien de jours leur reste-t-il à vivre ? En attendant, il n’est plus interdit de révéler ses vraies passions. L’amour, le désir, l’intelligence résistent-ils au froid ? A-t-on le droit de consumer ses dernières forces à lire de la mauvaise littérature ? Enfin, à l’heure du choix ultime, quel livre est assez important pour ne pas être mis à l’épreuve du feu ?
Avoir pour amie la fille la plus admirée de la fac, belle, séduisante, brillante, enjouée, audacieuse ? Lorsque Christa se tourne vers elle, la timide et solitaire Blanche n’en revient pas de ce bonheur presque écrasant. Elle n’hésite pas à tout lui donner, et elle commence par l’installer chez elle pour lui épargner de longs trajets en train.
Blanche va très vite comprendre dans quel piège redoutable elle est tombée. Car sa nouvelle amie se révèle une inquiétante manipulatrice qui a besoin de s’affirmer en torturant une victime.
Au point que Blanche sera amenée à choisir se laisser anéantir ou se défendre ?

Un peu de philosophie « sur le sommeil plus particulièrement aujourd’hui. Ce n’est pas Diderot et l’ambition des encyclopédistes mais bien plutôt le Voltaire du Dictionnaire philosophique et son goût pour la concision qui a guidé André Comte-Sponville dans son propre Dictionnaire philosophique. Sans oublier Alain et ses Définitions, maître à penser de l’auteur, défenseur comme son disciple d’une philosophie conjuguant vérité et simplicité… captivant !
Comment vivre une double personnalité en quelque sorte : « Ce que je veux moi, c’est porter le prénom que j’ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur. » Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change. A son arrivée, enfant, à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l’URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l’école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom. Ce premier roman est construit autour d’une vie entre deux langues et deux pays. D’un côté, la Russie de l’enfance, celle de la datcha, de l’appartement communautaire où les générations se mélangent, celles des grands-parents inoubliables et de Tiotia Nina. De l’autre, la France, celle de la maternelchik, des mots qu’il faut conquérir et des Minikeums. Drôle, tendre, frondeur, « Tenir sa langue » révèle une voix hors du commun.
En 1953, le magazine américain The Reader’s Digest demanda à Giono d’écrire quelques pages pour la rubrique bien connue « Le personnage le plus extraordinaire que j’aie jamais rencontré « . Quelques jours plus tard, le texte tapé à la machine, était expédié, et la réponse ne se faisait pas attendre : réponse satisfaite et chaleureuse, c’était tout à fait ce qui convenait. Quelques semaines passèrent, et un beau jour Giono descendit de son bureau. Son visage reflétait la stupéfaction. Il venait de recevoir une deuxième lettre du Reader’s Digest, d’un ton bien différent de la première : on l’y traitait d’imposteur…
Giono trouvait la situation cocasse, mais ce qui prédominait en lui à l’époque, c’est la surprise qu’il puisse exister des gens assez sots pour demander à un écrivain, donc inventeur professionnel, quel était le personnage le plus extraordinaire qu’il ait rencontré, et pour ne pas comprendre que ce personnage était forcément sorti de son imagination… de belles descriptions de la nature et de bien belles pensées dont on ne se lasse pas.
Le chef-d’œuvre de John Steinbeck, adapté en roman graphique par Rébecca Dautremer. États-Unis, 1937 : John Steinbeck publie un court roman qui deviendra un chef-d’oeuvre de la littérature, mondiale. Des Souris et des Hommes, c’est l’histoire de George et Lennie, deux saisonniers qui voyagent à travers la Californie, rêvant d’une vie meilleure. Une histoire magnifique, qui nous raconte l’amitié, l’espoir mais aussi la cruauté des hommes, et qui a profondément ému des millions de lecteurs.
France, 2020 : Rébecca Dautremer adapte ce grand classique dans un incroyable roman graphique. Pour cette deuxième collaboration avec les éditions Tishina, après Soie il y a quelques années, elle renouvelle brillamment son univers et sa palette, et pousse plus loin que jamais son talent. Un dialogue intense entre le texte intégral de Steinbeck et l’univers artistique de la plus célèbre des illustratrices françaises.
Le Commandant Garnier vit ans un paradis de nature au cœur de la Normandie, auquel il voue aussi ses loisirs entre rénovation de bâtiments anciens, partie de pêche et observation de la gent ailée. L’activité de son commissariat d’Argentan, dans l’Orne, reste plutôt calme. Aussi, lorsqu’une personnalité locale et assassinée dans e parc de sa belle demeure, les remous ravagent la tranquillité ambiante. En binôme avec la capitaine Fougère, également sa belle maîtresse épisodique, Garnier commence une enquête dans ce milieu provincial où la population réticente ne se livre pas volontiers… Les investigations de Garnier et Fougère vont être plongées dans le monde impitoyable de l’édition littéraire. Voilà quelque chose qui peut bien nous parler au J.L. !

Les ouvrages des autrices et auteurs proposés ce jour :

« Là où chantent les écrevisses » de Della OWENS
« Tout le bleu du ciel » de Mélissa DA COSTA
« Rosa candida » de Audour Ava OLAFSDOTTIR
« Cosmétique de l’ennemi » « Les combustibles » « Antéchrista » de Amélie NOTHOMB
« Dictionnaire philosophique » de André COMTE-SPONVILLE
« Tenir sa langue » de Polina PALSSENKO
« L’homme qui plantait des arbre » de Jean GIONO
« Des souris et des hommes » de John STEINBECK roman graphique de Rébecca DAUTREMER
« Meurtre en pleine page » de Gérard CHEVALIER

Notre prochain rendez-vous aura lieu jeudi 9 mars 2023 à 15 h salle du conseil de l’Ancienne Mairie.